Les 10 erreurs de débutant… que j’ai faites !

Ce petit article résume les principales erreurs que font les débutants, et que j’ai moi-même toutes faites ! Attention, certaines images peuvent choquer 😂

Manque de lumière

Durant ma vie étudiante et de jeune professionel, j’ai vécu dans deux appartements. Le premier, à Toulouse, n’était ni très grand (25m²), ni très lumineux (une seule fenêtre, exposée Nord-Nord-Est). Le second, à Limoges, était plus grand, mais situé dans une petite rue historique (étroite donc), mal orienté (Nord-Est), et son séjour n’était éclairé que par une petite porte-fenêtre. Dans ces deux appartements, j’ai perdu un très grand nombre de plantes (peut-être 15 dans le premier, 20 dans le second). J’étais alors jeune et inexpérimenté dans les plantes, mais avec le recul que j’ai aujourd’hui, je suis convaincu que 80% des pertes sont attribuables à un manque de lumière. Conseil : veillez à bien choisir les plantes en fonction de la luminosité disponible. Il existe des plantes qui suportent la lumière faible : Zamioculcas, certains DracaenaScindapsus ; cela pourra faire l’objet d’un prochain article si cela vous intéresse. Aucune plante ne supporte une absence total de lumière. Si vous en voulez absolument une dans une lumière sans fenêtre, un éclairage de croissance sera nécessaire (avec toutes les contraintes que cela implique).

De même, si une plante parait décharnée, et qu’elle s’oriente vers une fenêtre, il s’agit probablement d’un manque de lumière.

En manque de lumière, ce Tradescantia a rampé vers la fenêtre.

Excès d’arrosage

Comme tout jardinier d’intérieur qui débute, j’ai tué plusieurs plantes par excès d’eau. La tentation est grande, lorsque les feuilles d’une plante sont jaunes, tombent ou sont flasques, de croire que la plante manque d’eau. Or, c’est souvent le contraire. Un excès d’eau se caractérise souvent par des feuilles tâchées de jaune ou de brun, voire même un ramollissement et une chute des feuilles. Si l’on assimile cet excès d’eau à un manque, et que l’on arrose, c’est le début d’un cercle vicieux qui va peu à peu tuer la plante. Conseils : il n’est pas facile, lorsque l’on débute, de différencier excès et manque d’eau. Le mieux est alors d’arroser pas assez plutôt que trop. Sauf plantes complexes, un arrosage par semaine est en général suffisant, voire même moins en hiver. Arroser avec parcimonie, un demi-verre d’eau pour les petits pots, jusqu’à un demi-litre pour les plus grand (50cm de diamètre minimum). Avec ce dosage, normalement, aucune plante ne devrait avoir trop d’eau (Cacteae et plantes grasses exclues, bien sûr). Alors, si une plante présente des symptômes, vous saurez que c’est un manque, et vous pourrez augmenter progressivement les doses. J’insiste sur le fait que ce conseil convient pour des plantes de « débutant » : Dracaena, Yucca, Ficus, Zamioculcas, Chlorophytum, Misères, Pothos, … Pour les espèces complexes ou rares, un arrosage plus fin est indispensable. Enfin, ce conseil est à appliquer en complément du suivant.

Dans l’un de mes premiers apparentement, j’avais beaucoup trop arrosé ce Chlorophytum. Mon œil peu averti avait interprété les bouts de feuilles marron comme étant un manque d’eau. C’était pourtant l’inverse.

Rempotage direct dans un cache-pot

On voit souvent cette question sur les forums : peut-on directement repoter une plante dans un cache-pot ? La réponse est oui, mais avec un gros MAIS. Oui donc, mais à condition d’être très vigilant sur les arrosages. Le moindre excès se traduira par une accumulation d’eau au nievau des racines, qui tuera la majorité des plantes en quelques semaines, voire moins. Au début de ma passion pour les plante, je ne rempotais qu’en cache pot, par soucis pratique (pas besoin de soucoupe, optimisation de la place). Même en faisant attention, des plantes se sont retrouvées avec des racines noyées, et sont mortes. Conseil : privilégiez les pots percés au fond, posés sur une soucoupe. Si vous placez les pots dans un cache-pot, disposez des billes d’argiles au fond, pour créer une zone tampon. Et après chaque arrosage, vérifiez l’absence d’eau au fond. Enfin, si vous choisissez malgré tout de planter directement en cache-pot, disposez une bonne couche de billes d’argile au fond, et si vous pouvez un tissu grossier qui les séparera du terreau, et empêchera les racines d’atteindre le fond du cache-pot. Et surtout, arrosez au compte-goutte, en attendant que la terre soit bien sèche.

Rempotage dans un pot en terre de petit diamètre

Les petits pots en terre cuite sont -à mon sens- très sympas visuellement. J’ai donc déjà été tenté d’y planter de jeunes plants, parfois à peine bouturés. Dans un certain nombre de cas, cela fut un échec, la terre séchant trop vite entre les arrosages, condamnant au passage les jeunes racines. La cause réside dans un bête principe mathématique, que je ne vais pas expliquer dans les détails (pour ne pas vous endormir), mais le résumer en quelques phrases. Plus un pot est grand, plus son rapport volume/surface est grand. Et vice-versa. Donc plus un pot est petit, plus ce rapport est petit. Dans les faits, cela veut dire que le pot dispose d’une grande surface comparé au volume (de terre) qu’il contient. Or, vu que les pots en terre sont poreux, c’est cette surface qui conditionne l’évaporation : plus la surface du pot est grande, plus l’humidité présente dans le pot va s’évaporer vite. Et vu que le volume de terre (et donc d’eau stockée) est faible, l’eau d’arrosage va très vite s’évaporer. Conseil : réservez les pots en terre de faible diamètre (<10cm) aux plantes ayant de faibles besoins en eau (Cacteae, plantes grasses, Crassula, Zamioculcas, …). Pour les autres, utilisez des pots en plastique.

Mon beau petit Alocasia amazonica (ou « Polly ») est mort à cause de ce problème. Finalement, il est renaît de son bulbe (voir mon Instagram).

Utilisation d’un terreau bas de gamme

Ayant beaucoup de rempotages à faire en même temps, il m’est arrivé d’acheter des terreaux plutôt bas de gamme, comme ceux de marque distributeur. Dans certains cas tout s’est bien passé ; il faut juste penser à apporter de l’engrais après quelques mois. Mais il m’est aussi arrivé de tomber sur des susbtrats catastrophiques. J’en ai notamment eu un qui donnait l’impressions d’être humide après arrosage, mais qui en fait ne s’hydraitait pas entièrement. La motte de la plante restait sèche en permanence. J’ai donc eu plusieurs morts causées par un manque d’eau, alors que j’arrosais correctement mes plantes. J’ai aussi eu un terreau qui n’absorbait même pas l’eau. Elle stagnait en surface, puis s’infiltrait tant bien que mal sans hydrater, et finissait par couler dans la soucoupe. Même en remuant le mélange eau + terreau, il ne s’hydratait pas. Il continuait de flotter, et de former des amas. Conseil : je ne donnerai pas de marques à éviter ; cela peut en effet dépendre des arrivages, la qualité n’est pas forcément constante. Je conseillerai juste de choisir des marques connues, avec lesquelles on est rarement déçus.

Sous-estimation de la gravité d’une attaque de cochenille

Tous les étés, je place mon Schefflera de 2m50 sur mon balcon. Je l’ai depuis bientôt 10 ans, et j’y tiens beaucoup car c’est l’une de mes trois premières plantes. Il est très attirant pour les cochenilles à coque, et rares sont les années où il ne connait pas leurs attaques. En 2017, j’ai laissé trainer l’une d’entre elles, et je ne l’ai pas traitée immédiatement. Résultat, toutes les feuilles ou presque comportaient des bébêtes. Si cette plante y résiste plutôt bien, la principale conséquence a été annexe. Les cochenilles libèrent en effet une sustance collante, qui recouvre vite les feuilles. Et dans cette substance, un champignon noir peut se développer. Même s’il est innofensif, ce dernier empêche la lumière d’atteindre les feuilles, et bloque ansi la photosynthèse. 50% de ma plante était touché par ce champignon ; ajouté à cela la cochenille, ma plante est devenue très faible. J’ai du doucher longuement la plante, et nettoyer les feuilles une par une. Imaginez le travail sur un Schefflera ! Un travail de titan, et malgré cela ma plante a perdu plus de la moitié de son feuillage. Elle va mieux aujourd’hui, mais elle a mis deux ans environ à s’en remettre. Conseil : dès les premiers signes, traiter immédiatement. Une recherche « lutte cochenille » dans Google donne de bons résultats. Commencez plutôt par les méthodes naturelles, et passez aux insecticides en cas d’échec.

Excès de bouturage d’une plante

Etant un fervent pratiquant du bouturage, il m’est arrivé d’en abuser. A force de bouturer, bouturer des plantes issues de bouturage, bouturer des plantes issues de boutures elles même bouturées, (et ainsi de suite), il m’est arrivé de constater une dégénérescence des plantes-mères et des plantes-filles. Des feuilles attrofiées, des jeunes pousses qui mourraient à peine sorties de terre, des tiges dégarnies… autant de symptomes dont je ne trouvais pas la cause. Après renseignement, il semble que deux problèmes soient apparus. Premièrement, des mutations ont eu lieux, en raison d’un excès de bouturage successifs ; cela a condamné les plantes-filles. Ensuite, les plantes-mères ont été fatiguées et épuisées par l’excès de prélèvement de tiges. Conseils : évitez de réaliser des bouturages à la chaine, afin d’éviter la dégénérescence, et laissez les plantes mères se reposer ; maximum un ou deux bouturages par saison.

Ce Tradescantia trop bouturé ne ressemble plus à rien.
Idée de nom pour ma découverte : Tradescantia degenerata.

Sortie printanière trop précoce ou trop rapide

Tous les printemps, je profite des beaux jours pour mettre mes plantes sur mon balcon, afin qu’elles profitent de la luminosité et de l’eau de pluie. Lorsque je débutais, j’ai une année été frappé par un « coup de froid » sur plusieurs de mes plantes. En effet, les journées de mai étant chaudes et ensoleillées, j’avais sous-estimé le refroidissement de la nuit. Il faut savoir que la plupart des plantes d’intérieur sont à la base des plantes exotiques. Par conséquent, elles ne résistent que rarement à des températures inférieures à 10°C, surtout si cela se produit plusieurs jours de suite. J’ai également fait l’erreur de les sortir trop brutalement. Le fait de les faire passer d’une ambiance plutôt sombre (un intérieur) à une ambiance lumineuse (extérieur, exposé Est) a eu pour conséquence de brûler une partie de certains feuillages (notamment ceux de mon Ficus benjamina variegata et de mon Ficus Maclellandii). Conseil : désormais, j’applique un principe simple. Je ne sors les plantes que lorsque la température nocturne ne tombe pas sous les 10°C. Exception faite si cela ne dure qu’une nuit ou deux (pas moins de 7°C, quand même). Attention, certaines plantes peuvent s’avérer très sensibles, et ne résisteront pas à une température inférieure à 15°C. Je conseille aussi de sortir les plantes progressivement. Commencez par les sortir le matin, et les rentrer le soir si possible. En tout état de cause, aucun soleil direct la première semaine. Par la suite, continuez à vous méfier du soleil d’été, car certaines espèces n’en tolèrent que peu, voire pas du tout.

Expérimentation de l’eau de Javel dans l’eau de bouturage

Sur divers groupes que je fréquente, j’avais lu « qu’une goutte d’eau de Javel dans l’eau de bouturage » permettait d’éviter le pourrissement. J’ai donc essayé, avec une goutte par bocal (type Bonne maman). Résultat, les tiges ont pourri, et aucune racine n’est sortie. J’ai effectué une dillution d’ordre 10 (j’ai mis un volume de ma première préparation dans 9 volumes d’eau), et le résultat s’est encore avéré le même : tout mort, ou au mieux des boutures qui ne font aucune racine. Conseils : ne pas trop se fier à ce que l’on lit sur les forums et groupes, et si on le fait y aller avec partimonie. Testez d’abord sur des plantes abondantes (misères par exemple). Ensuite, je conseille de proscrire la Javel, à moins d’être capable d’en faire un dosage homéopatique. Si vous avez eu de bons résultats, n’hésitez pas à m’en faire part.

Surchauffe lors d’un bouturage à l’étouffée

Quand on effectue un bouturage à l’étouffée (voir méthode dans cet article), l’idéal est que le contenant reçoive une bonne quantité de lumière. La tentation est donc grande de le placer près d’une fenêtre, voire même dehors… Et garre aux dégâts si le soleil l’atteint ! Il m’est arrivé de placer une boîte en plastique à l’extérieur, à l’ombre. Le soleil ayant tourné, la boîte a passé une petite heure au soleil. Tout est mort à l’intérieur, les jeunes plants (des Peperomia et des Crassula en l’occurence), ayant littéralement fondu et noirci. Pire, il m’est arrivé de perdre 3 tronçons de Monstera deliciosa albo variegata, dont la boîte était placée trop près d’une baie vitrée. Pourtant, ils ne recevaient le soleil que 45min par jour environ. Mais il faut dire que la température dans une mini-serre peut atteindre des valeurs très élevées, bien supérieures à 50°C ; c’est le principe de l’effet… de serre ! Conseil : de la lumière oui, mais aucun soleil direct sur un bouturage à l’étouffée. Au « pire », quelques minutes par jour.

Cet article s’enrichira -malheureusement- au fil du temps

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